Lundi 14 novembre : l’enthousiasme est à bonne température, le nombre “35”.
Vous avez dit “patchwork” … mais d’écritures !
L’Histoire commence à la “rue de Madères” avec les commentaires d’Henri :
Rue de Madères : ancien lieu-dit (1566), « lieu où les édifices étaient ruinés et où il ne reste que des masures » signalé par l’abbé Baurein.
En gascon, « madère » désigne une masse de boue.
Au XVII° siècle, il y avait de la vigne et on y chassait l’alouette.
Un « bosc » (bois, forêt) de Maderas est cité en 1516.
Clapeau : Clapauts (1503), Clapaus (1510), vient de Klappa tas de pierres ou Clapey le clapier.
Nous avons vraiment une très belle après-midi , que du soleil et du soleil …
Et nous poursuivons nos découvertes culturelles :
En limite et mitoyenne du Taillan-Médoc, la rue de Terre noire : couleur du sol.
Chemin du Bois de Gelès : du nom de famille Jales, cité en 1305 (?).
Chemin du Cournalet :
ruisseau qui naît au Taillan, alimente le vivier de Tanaïs et serpente à travers Blanquefort.
Il passe entre les quartiers Vivey et Linas, longe et reçoit les eaux de la source de Cambon, parcourt les vignes de Saint Ahon dont il alimente le vivier. Il porte dans ses différents noms les traces des lieux-dits et propriétés qu’il traverse. Ainsi, il est ruisseau des Arruaux, puis ruisseau du Vivey, ruisseau de Perric et de Saint Ahon. Il finit ruisseau de Breignais ou de Fleurenne dans les marais où il est canalisé avant de rejoindre la Garonne.
C’est aussi le nom d’une exploitation citée au Moyen Age. Son nom est écrit parfois Cornalet (petit corneau), même origine que celle de Corn, sans doute la plus vieille maison de Blanquefort. Le corneau, cornal, cornalis désigne une tenure collective née de familles groupées en quartier et restées dans l’indivision. C’est un petit hameau, une petite zone d’habitations. Le nom très ancien est cité dans les livres terriers des maisons nobles de 1507.
Dernière halte : des tonneaux accueillent nos dames pour une pause bien méritée tandis que les chercheurs découvrent des champignons.
Suite par Anne-Marie et Jean Pierre :
” Nous voilà de retour après un jour et demi d’absence. La cause ?
Les URGENCES et quelques lavages d’estomac.
Et oui, il est fort loin le temps des champignons sympas. Pourtant nous étions sûrs de notre cueillette de lundi. C’était, ça j’en suis sûr, de superbes ” beaux- laids” non pas des noirs bordelais … mais des cèpes qu’en même et puis “avec la foi” nous avons dit “on aime” … la foi d’accord mais pas le foie …
L’omelette pourtant était fort délectable.
Quel empressement quand nous passâmes à table !
Le tout accompagné d’un Médoc de bon crû. Nous fûmes rassasiés et… ravis de l’aubaine qui nous avait souri sous les yeux envieux de nos amis randonneurs.
Quelques heures plus tard nous dûmes déchanter.
L’omelette était bonne… le bolet vérolé.
Voilà notre aventure telle qu’imaginée.
L‘autre, la vraie : nous fûmes satisfaits et avons profité pleinement de la fraîcheur de notre récolte …”
Vous avez dit “les tonneaux”, conté par Guy Dupin :
Cher ami randonneur,
Voici le lien entre la barrique bordelaise et la couleur de la croute des fromages Edam de hollande:” que j’ ai évoqué lors de notre randonnée.
Au XVII ème siècle, le “fromage de hollande” , en forme de boule , est exporté vers la France comme monnaie d’échange contre des épices ou d’autres marchandises.
A Bordeaux , le fromage est échangé contre du vin .Au retour,pour limiter le frais de transport, les barriques servent de container pour les boules de fromage dont la croute prend alors la couleur rouge au contact de la paroi de la barrique , ballotée par les flots , qui a servi à transporter le vin rouge au voyage aller.
…/…
Par ailleurs, le choix de la barrique de 225 litres pour le vin à Bordeaux viendrait de l’époque anglaise.En effet, 225 litres correspondent à environ 50 gallons,( le gallon est une mesure anglaise de volume pour les liquides). De plus, pour des raisons bassement commerciales ou par simple coïncidence, 225 litres correspondent à 300 bouteilles de 75 cl de vin de Bordeaux.
Le choix d’une taille plus réduite pour la barrique permet aussi une manutention plus facile par les dockers du XVIII ème siècle qui les roulent à la main du quai jus qu’ au bateau et vice versa!!!
Sur place enfin, les anglais considéraient que quatre barriques faisaient: 4 tonneaux x 225 litres = 900 litres soit environ One TUN, en anglais un tonneau.
donc une quantité plus facile à compter sans doute!!!
Pour aller plus loin, suivre le lien CHB,
Souhaitant que cet “article patchwork” vous inspire pour de prochains écrits ouverts à toutes et tous.
Remerciements aux auteurs du jour pour leur culture et leur humour.
GF
Saubion says:
Ouf!!JP et AM sont donc de sacrés petits plaisantains….j’ai eu chaud en première lecture!!
Ravie que votre omelette vous ai donné du bonheur;;;une ballade avec les copains,sous un franc soleil quelques champignons et me voilà entrain de disserter!!!